Les Véhicules Anciens, Vos expériences & Témoignages

Oui, c'est bien possible en y regardant de plus près je pense que c'est simplement un effet d'optique du à la perspective de la photo conjuguée à la dalle de mon garage qui est bien lisse.

Sérieux on dirait qu'elle à les freins avant tellement puissant qu'elle a le cul en l'air à cause du freinage, lol.
Comme quoi, on peut faire croire n'importe quoi au cerveaux!

En attendant que la santé revienne et que les ennuis repartent, je vous poste donc ici un petit cadeau d'une de mes expériences passées: l'essai d'un Porsche Cayman S Ph1 de 295ch.

Et même si mes lecteurs apprécient toujours mes textes, bien que les éditeurs s'en moquent comme de leur première chemise, c'est le public qui importe, donc voilà un bout de bonheur sous la forme d'un essai auto:

Et "Pan", dans la gueule du Cayman !!!

"Taratata, taratata …. Week-end à Rome, tous les deux sans personne, Florence, Milan, s'il y a le temps, Week-end rital, en bagnole de fortune, Varié… Biiiiiiiiiiip".
"Rogntudju" de musique qui m’arrache encore des délicieux bras de Morphée !!!
Mais quel sale grognon je fais, notre ami soleil est déjà en effet de la partie et, au travers de nos volets clos, il me caresse affectueusement le visage de ses tendres rayons matinaux : c’est en définitive un bien exquis réveil, le messager d’une belle journée, celle de notre joli départ pour la côte sauvage cet après midi mais encore, sur notre route du matin, mon essai d’un ravageur Porsche Cayman !!!
Et bien non, le filet de salive qui coule alors lascivement sur mes babines n’est pas le fruit de ma petite faim de loup des aurores et de la suave odeur du café brûlant qui embaume déjà notre appartement.
Le petit déjeuner est donc avalé en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, que dis je, il est englouti à la vitesse de la lumière, et c’est à sa suite, une escale "Nettoyage Express" dans la salle de bain, "Pressé d’essayer un tas de tôle à quatre roues moi, non, vous vous trompez certainement de personnage !!! "

"Enfin", après plus d’une heure assassine d’attente, nous y voici : il est un peu plus de dix heures et le doux dingue d’automobile que je suis est déjà en train d’arpenter en long et en large le grand hall de la concession "Porsche" de Lanester, ou s’étirent sous des lumières feutrés, tels de sublimes félins, des modèles plus prestigieux les uns que les autres !!!
Au bout de quelques minutes, Monsieur Arnaud, pour mon grand plaisir d’épicurien automobile, vient à ma rencontre et me tend les clés de cette satanique sportive : "Je tiens toujours mes promesses, je vous ai donc sorti pour essai un Cayman, il vous attend sur le Parking …."
A cet instant précis y aurait-il pu alors exister sur cette planète un imbécile heureux incapable de lire ce qui se dessinait gracieusement sur mon visage.
Un léger sourire jouissif efface ainsi quelques inénarrables secondes de stupéfaction, me trouvant alors à la fois délicieusement abasourdi et comblé par la promesse tenue par ce commercial qui, n’a certes pas oublié à mon égard ce vieil adage : "L’habit ne fait pas le moine" (à ce sujet je me souviens d’ailleurs de ce jour béni par le dieu de la passion automobile, où je revois encore, effaré, un paisible homme de la terre très inspiré dans son style vestimentaire, subtil mélange du ringard et du doux parfum des champs, partir au volant d’un royal roadster anglais que la jolie peinture "British Green" faisait étinceler sous les lumières blafardes d’un petit garage provincial et qui nous gratifiait d’un délicat parfum qui s’élevait de façon exquise de son appétissant cuir crème, pleine .)

Tout en gommant cet amusant souvenir de ma mémoire, je pose ainsi au vendeur la question la plus bête qui soit : "C’est la 240 chevaux qui m’attend ?".
Sa petite réplique ne se fait pas longtemps espérer, il me décline alors le plus simplement du monde : "Non, c’est la 300 chevaux".
A l’écoute de ces quelques mots, la béatitude puérile qui émane de mon faciès trahit sans artifice le comble de mon plaisir : je ne souris plus, mais j’ai clairement la "banane".

Par un anodin tour de clé mon interlocuteur démarre alors ce ravissant jouet, ainsi se réveille cette sereine bête de métal et de son échappement central jailli un mélodieux son rauque et contenu, paisible ronronnement annonciateur d’un monstre encore endormi sous cette carcasse bleu électrique.
En me la sortant ensuite des rangs, je peux découvrir à ma guise les formes rondes et avantageuses de cette désirable auto, agressive à souhait, à la fois fluide et trapue, si large avec ses roues aux quatre coins, si basse et réussie, qu’on la sentirait presque prête à bondir, parfaitement assise sur ce Tarmac, je la vois déjà en mouvement !

Mon généreux vendeur, ne pouvant m’accompagner lors de cet essai, me distille ses précieuses consignes avant mon départ : "Je vous laisse 30 minutes de balade, par contre attendez d’être à bonne température avant d’ouvrir les gaz et surtout, faites vous plaisir …."
Je songe à cet instant : "Mais, il n’a pas compris que je réalise juste ce petit test pour découvrir l’agrément Porsche et que je n’ai nullement l’intention de cravacher la mécanique, faire mumuse quoi ….", quel innocent je fais alors, ne sachant encore que je vais croquer dans le fruit défendu.

Le moment est venu, ma compagne offre ainsi son auguste séant au baquet passager, je m’empare ensuite du poste de pilotage, d’un rapide coup d’œil je jauge mon proche environnement : c’est à la fois sobre et parfait, tout est de noir vêtu, tendu d’un noble cuir et sans aucun gadget superflu, toutes les commandes me tombent parfaitement sous la main, sans effort je trouve donc une position de conduite idéale, je règle mes rétros et dans un mouvement très jubilatoire, j’enfonce cet embrayage très progressif afin d’enclencher la première vitesse, nous voici enfin partis !!!

Nos premiers tours de roue se révèlent très désarmants, la voiture est en effet d’une facilité déconcertante, l’étagement et les passages des rapports de cette boîte "six" sont idéaux, la direction assistée, d’un agrément inconnu jusqu’ici, est d’une précision chirurgicale, les suspensions sont à la fois fermes et confortables et quoique rauque, le son de ce "flat six" reste très feutré et peu envahissant ; dans ces bas régimes moteur où j’évolue donc, j’ai le déroutant sentiment d’être au volant d’une très bonne berline allemande mais aucunement en présence d’une sportive délurée !

Et ce ne sont que ces quelques mots de mon amie qui vont enfin m’arracher des griffes de ce marasme illégitime : "C’est bizarre chéri mais j’ai moins peur que dans ton petit roadster japonais !" me dit-elle très candidement.

A ces dires mon sang ne fait qu’un tour, je descends violemment un rapport, c’est alors "Trafalgar", ces 3000 tours fatidiques passés, le moteur nous fait le coup de l’Allegro, ainsi sans s’essouffler et sans faillir, il nous gratifie de son envoûtante partition rocailleuse jusqu’à 7000 tours, les six vitesses passent alors à la volée et "Dieu que c’est bon de sentir comme ça pousse de plus en plus fort", serait ce le diable qui habiterait cet être de fer et d’essence ?
J’emprunte ensuite les petites routes sinueuses et virevoltantes de l’arrière pays, encore tout émoustillé de voir comment cette bougresse s’accroche au parquet, de virages en virages, elle ne déroge pas à la règle et ne décroche pas la garce, j’assène ensuite quelques brefs arrêts appuyés : "Diable les freins sont aussi au diapason", je jette alors un regard furtif au siège passager et je découvre ma compagne peu habituée à ce genre d’exercice, décomposée, livide et soudée à la poignée de maintien, et à mon grand désespoir, mon léger propos ne finit pas de la rassurer : "Ne t’inquiète pas chérie, tout ceci est bien normal, il n’y aucun risque, assurément je n’ai encore jamais vu ça : la voiture est parfaite".

Sur le chemin du retour à la concession, toujours frustré de ne pas avoir réussi à prendre en défaut cette diablesse de Stuttgart, je m’attelle à la piéger en enroulant très, très vivement un dernier petit rond point : "Ah si, finalement elle sous vire un chouïa notre teutonne !", je jubile alors comme un pape, trop fier d’avoir trouvé un défaut à cette voiture qui, au final, n’en est pas un, elle n’est nullement sous vireuse mais simplement "prévenante" lorsqu’on s’acharne et qu’on parvient miraculeusement à la pousser dans ses ultimes retranchements !

Au terme de ces trop courtes minutes, je gare donc mon joujou démoniaque, et je tourne, à regret, définitivement la clé de contact, mon interlocuteur, inquiet, vient alors s’enquérir de mes sensations, ma réponse est d’une honteuse simplicité : "C’est la charrette du Docteur Jekyll & Mister Hyde !", elle sait effectivement se montrer facile, docile et vous transporter dans un confort ouaté digne d’une belle anglaise pour ensuite se transformer à la demande et en un tournemain en une sauvage GT, agressive, d’une efficacité redoutable, et ou les sensations fortes qui sont légion grimpent de concert avec l’aiguille du compte-tours, aussi je ne bouderai pas mon plaisir et pour conclure je n’aurai que ces quelques mots :

"Bravo Monsieur Porsche & Continuez Encore De Nous Faire Rêver"

NB : Un Grand Merci au passage à la concession Porsche de Lanester pour le prêt de ce véhicule et une attention toute particulière à Monsieur Christophe Arnaud et de son agréable disponibilité sans laquelle cet essai, et donc ce texte n’auraient jamais pu voir le jour.

Joli!!! Rien d'autre à redire.
Ha si, j'ai quand même un truc: OU SONT LES PHOTOS!!!!

Bon bah je crois que je vais devoir parler ma cession circuit avec une Porsche GT3 RS 996 (en tant que pilote bien entendu).

Pour les photos, je n'en avais pas pris à l'époque, mais j'avoue en effet que pour un essayeur auto, c'est une erreur .... rédhibitoire

C'était donc une Cayman comme celle-ci













:sdp:

Sauf que le parechoc à l'arrière était différent (ce ne sont pas les mêmes normes aux USA qu'ici).
Elle est vraiment belle en bleue. Te rappelles tu de la conso instantanée et moyenne de ton essai? (surtout au moment où tu as tiré dedans).

Oui en effet Cole, il est différent afin d'accueillir la grosse plaque de police et son éclairage et j'ai un léger doute aussi sur l'intégration de l'échappement ...

Encore heureux qu'ils n'aient obligé Porsche à monter d'horribles feux de positions latéraux (comme sur certains modèles, je pense notamment à la pauvre MX5 dans l'histoire), je pense que la position loin en avant des clignotants latéraux de série et le généreux dépassement sur le flanc des feux arrière y sont pour beaucoup )

Pour l'échappement, tout dépend de l'option. Suivant l'option que tu prends, tu as un échappement différent ainsi que des chicanes amovibles.
Pour l'intégration des feux, je suis entierrement d'accord avec toi.
Et tu te rappelles des anciennes européennes venduent aux USA (elles avaient des parechocs super long pour répondre à leur normes crash test et piéton, les feux étaient différents...). Du grand n'importe quoi!

Comme sur les vieilles Carrera Cab. par exemple:

Oui, c'est ça, et encore, là c'est passable.

Regardes ceux-là, on pourrait carrément s'assoir sur les parechocs:

il on vraiment des législation a la c*** c'est riquain

Tu m'étonnes!

Comme quoi les années 80 n'ont pas eu que du bon ^^

Sur ce point, je suis entièrement d'accord avec toi.

...